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LeVif Weekend : Psycho: Ces chats qu'on devrait imiter !

Persan ou angora, nos amis poilus nous montrent la voie d'une vie plus sereine... Et si on leur emboîtait le pas ?

Chat va bien merci ! © Getty Images/iStockphoto

Il n'est pas spécialiste du développement personnel, pas psy non plus. Mais Stéphane Garnier aime faire vagabonder sa plume par-delà les sentiers balisés. Si la politique inspire régulièrement l'auteur et chroniqueur - il vient d'ailleurs de publier Comment le petit Mélenchon est devenu le plus grand (éditions de l'Opportun), satire sur le leader de la France Insoumise -, d'autres sujets plus insolites l'amènent également à observer notre monde sous un angle souvent décalé. La preuve avec ce petit recueil, Penser et agir comme un chat, qui nous invite à oser imiter Minou pour optimaliser notre bien-être. Une façon très imagée de nous rappeler à l'ordre et de nous suggérer une recette du bonheur... Oui, il est permis de ronronner !

D'où vous vient cet attrait pour les chats ?

Je vis avec le mien, Ziggy, depuis quatorze ans. Et c'est plus qu'un animal de compagnie, c'est vraiment un compagnon de vie. Un jour, j'étais à la maison, installé à mon bureau, en train de l'observer, comme tous les gens qui ont des animaux peuvent prendre plaisir à les contempler. Tout à coup, ma vision a changé. Je l'ai regardé différemment et je me suis demandé pourquoi il avait toujours l'air d'être heureux. J'ai commencé à le suivre, à mieux détailler son comportement, à prendre des notes...

Quelle est la qualité qui vous a le plus marqué ?

J'en énumère une quarantaine dans ce livre mais s'il ne fallait en retenir qu'une, ce serait cette impression de liberté qu'il dégage. Son moteur dans l'existence, c'est son bien-être, et rien ne peut entraver cela. Toutes les actions qu'il pose en découlent. Pourquoi ne ferait-on pas pareil et ne regagnerions-nous pas une part de cette indépendance perdue ? Dans notre société, nous sommes trop interconnectés ; nous sommes fondus dans la masse. Le chat, lui, se détache du regard des autres, comme nous devrions le faire pour retrouver nos propres valeurs, nos jugements, nos goûts... Même si, évidemment, on doit rester ancré dans notre monde.

Vous proposez de s'inspirer du réveil du chat pour commencer la journée...

C'est le genre de petit geste technique simple qu'on peut lui emprunter. Lorsqu'il s'éveille, il pratique la pandiculation. Au lieu de sauter du lit illico, il prend son temps, s'étire et baille langoureusement. Cela déclenche des hormones de bien-être qui permettent ensuite de démarrer la journée de façon plus zen. Je suis son exemple et, plutôt que de courir sous la douche ou de me jeter sur la cafetière, je m'offre ce moment. Ça peut prendre quelques secondes ou plusieurs minutes selon les envies, pas beaucoup plus... Certaines personnes qui pratiquent la méditation ont une routine assez similaire.

Selon vous, le chat serait un patron né...

© GETTY IMAGES

Qui sait parfaitement déléguer ! Ainsi, Ziggy est capable d'ouvrir les portes en se jetant sur les poignées. Pourtant, quand je suis là, il se met devant et miaule pour que je le fasse à sa place car il estime que je suis là pour l'aider. Ça fait partie de son caractère dominant. L'auteur Dave Barry disait : " Les chiens ont des maîtres ; les chats ont des serviteurs. " C'est parfaitement juste. Et nous devrions suivre cette vision dans notre vie de tous les jours : au travail par exemple, ne pas hésiter à demander de nous épauler dans une tâche. Je pense également aux mères de famille qui sont souvent débordées. Elles doivent déléguer...

... Et apprendre à dire " non ", tout comme le chat ?

En effet ! Lorsqu'un chat est habitué à des croquettes et qu'on change la marque, il va se planter devant sa gamelle et refuser de la toucher. Nous, humains, allons plutôt dire oui par convenance, par timidité, par crainte de la hiérarchie... Alors qu'on a tout à fait le droit de ne pas accepter, pour éviter notamment d'être enseveli sous une montagne de boulot !

Vous dites que le chat évite les conflits... Ne sort-il pas pourtant souvent ses griffes ?

Il se bat mais uniquement pour défendre son territoire. Et il cherche d'abord toujours une tactique pour faire fuir son adversaire plutôt que de l'affronter. Le mien a trois pattes et n'est donc plus très agile. Un jour, alors que je l'épiais, il avait repéré un autre animal dans le jardin. Il était planqué dans un buisson et a poussé un miaulement de tigre faisant croire qu'il était énorme. L'intrus est parti. Une fois cette victoire remportée, le chat ne poursuit pas son ennemi, il ne va jamais faire de guerre à outrance. Et là encore, on devrait l'imiter.

En fin de compte, le chat est égocentrique et égoïste... Est-ce là un modèle ?

© SDP

Je ne dirais pas cela. Il se préoccupe en réalité d'abord de lui et de son bien-être... Si on transpose à l'humain, j'estime que pour donner aux autres et les aimer, il faut d'abord penser à soi. C'est à cette condition qu'on sera ensuite capable de partager.

Penser et agir comme un chat !, par Stéphane Garnier, les éditions de l'Opportun, 157 pages.

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